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LA PEUR, première partie

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LA PEUR, première partie Empty LA PEUR, première partie

Message  Admin Lun 7 Juil - 13:01

Jeux de surprise

Tout pour tressaillir de plaisir...

Maman tu me prêtes ton cortex ?…

Qu’il ait une petite pétoche ou une énorme frayeur, un bout de chou a de toutes façons besoin de s’entendre dire que ce n’est pas grave… C’est tout dans la tête ma brave dame ! Parce que le cortex de l’adulte (une partie du cerveau) est particulièrement évolué, nous arrivons à nous "auto-rassurer" quand quelque chose nous effraie : "Mais non ce n’est rien, je délire, tout va bien se passer, etc."
En revanche, imaginiez- vous que celui de votre petit génie était encore immature et qu’il est donc incapable de se raisonner ? Autrement dit, c’est à maman de prendre le relais, par cerveau interposé en quelque sorte, c’est elle qui va rassurer son bambin en attendant qu’il soit en mesure de le faire tout seul, et d' y aller de son couplet rassurant "ce n’est rien, les loups ça ne vit pas dans la banlieue lyonnaise, mais non les monstres interplanétaires ne peuvent pas se poser sur la pelouse, papa vient d’arroser, ça glisse trop, tu penses ! ". Eh oui, être parents c’est tout partager, les peurs de bébé et le cortex de maman. Et bien sûr tout arranger… Elle est pas belle la vie ?

Jeux de surprises : la peur pour de rire

Bien avant les histoires qui font peur, bébé aime les jeux de surprises qui le font légèrement tressaillir. Outre le suspens qui stimule son attention, ils permettent à bébé de développer des schémas d’accommodation, des attitudes face à différentes situations. Nombre de nos angoisses découlent de notre incapacité à faire face à l’imprévu. A force de tout vouloir contrôler, bonnes ou mauvaises, les surprises nous stressent. Alors pour en faire un adulte heureux, n’hésitez pas à taquiner un peu bébé

Vers trois mois : Coucou qui c’est ?

Cachez sa peluche préférée derrière votre dos, puis sortez la brusquement en disant "coucou qui c’est ?". Elle fait un bisou à bébé et repart se cacher aussi vite. Faites mine de la chercher. Recommencez plusieurs fois en variant l’emplacement des bisous (attention, pas trop le visage pour les tout-petits).

Vers 6 mois : Lapin gourmand

Prenez la main de bébé, et repliez ses doigts à l’intérieur, un par un en racontant :

"Ce petit lapin a mangé toutes les carottes
Ce petit lapin a mangé tous les échalotes
Ce petit lapin a mangé toutes les griottes
Ce petit lapin a mangé toutes les cracottes
Et le petit rikiki qu’est ce qu’il va manger ? Tes menottes !" (faites mine de lui manger les mains)

A partir de 1 an : Tu m’as eue !

Laissez bébé se cacher, sous un torchon. Faites semblant de ne pas le trouver. Il doit surgir en vous faisant peur et vous, de vous exclamer bien entendu : « tu m’as eue ! ». Une surprise inversée très bénéfique à son ... ego.

Des petites peurs qui font du bien

Le cauchemar est bénéfique, il évacue les angoisses...

Légitimer ses peurs

Et en regardant de plus près les contes de fées, on se rend compte que toutes les peurs y passent : mort, abandon, rejet, rivalités fraternelles, etc. Une sorte de grand terrain d’entraînement des sentiments humains. Vu de l’extérieur c’est carrément déprimant ! Pourtant, ces histoires cachent des clefs que nos petits savent parfaitement saisir. Avoir peur ? C’est la vie, quoi de plus normal ? Nous le savons. Mais pas notre poussin ! Ces histoires un peu effrayantes servent donc à légitimer non seulement la peur en elle même, mais aussi des sentiments qu’un bambin peut avoir honte d’éprouver et lui permettre de surmonter ses déceptions narcissiques : la rivalité avec un grand frère par exemple… Pour un peu, en voulant le mettre à l’abri de ses angoisses, de sa violence, on pourrait lui faire croire qu’il n’a pas le droit d’avoir des sentiments négatifs, alors qu’il sait qu’il n’est pas toujours "parfait", le faire passer pour un monstre à ses propres yeux. Mais à partir du moment où d’autres éprouvent sa peur, elle devient normale. Grâce au conte, lorsqu’il ressent un élan mauvais, il sait que c’est normal et ne se culpabilise pas trop… "

Les bornes des limites

Entre dragons, sorcières et méchantes belles-mères, la littérature enfantine ne manque pas de "vilains", et la télé nous en remet une couche avec les fameux "yu-gi-ho" et ses combats de monstres, relayés par des cartes que les plus petits s’échangent dans les cours de maternelles et même avant pour ceux qui ont des "grands frères" ! Une fascination de la peur qui l’aide à se familiariser avec "l’effrayant", et prendre confiance en lui. C’est pour cette raison que l’on lui lit quarante-deux fois le passage du loup, et qu’il reste comme hypnotisé, parfois un bon quart d’heure devant des illustrations qui personnellement nous fileraient des cauchemars… Alors forcément, quelquefois notre conquérant pousse le bouchon un peu trop loin, et à trop vouloir se faire peur, il finit par en rêver la nuit …
"Le cauchemar est normal et bénéfique, il évacue les angoisses comme le rot évacue l’air après le biberon ! Tant que c’est un de temps en temps, tout va bien, mais si évidemment il en fait trois par nuit depuis six mois, là ce n’est plus normal, il faut consulter ! ", explique le Dr Kochman.

Halte aux sorcières !

Un truc imparable qu’il ait peur des monstres, des loups ou des fourmis : dans l’après midi (mieux que le soir où l’angoisse monte déjà), faites dessiner à l’enfant l’objet de sa peur. Il doit le faire lui même, c’est important. Puis il barre en rouge cette chose effrayante à la manière d’un panneau de signalisation "interdit". Enfin, il colle le panneau sur la porte de sa chambre. Une sorcière ? Impossible mon chéri, il y a un panneau interdit aux sorcières. Simpliste dites-vous ? Essayez, vous verrez !

De la même façon, vérifier deux minutes qu’il n’y a pas de loup sous le lit avant de se coucher, c’est sain. Mais pas d’y passer une demi-heure tous les soirs parce qu’il est terrorisé (d’ailleurs, une peur qui revient systématiquement face à un objet ou une situation peut s’avérer être une phobie, mais elles apparaissent en général un peu plus tard, chez les enfant de 5 ou 6 ans). Alors, à vous de veiller à ce que le trésor ne dépasse pas ses limites. Si la peur est un passage obligé, pas question de lui servir des monstres à gogo quand il ne réclamait qu’un gentil fantôme. Laissons-le évaluer lui même ce qu’il est en mesure de supporter. Attention aussi aux séries "gores" qu’il regarde avec les "grands", tout fier de garder les yeux ouverts devant les têtes qui explosent. Là c’est trop, mais heureusement vous êtes là !


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